Nous nous sommes rendus compte que nous n’avions pas publié beaucoup d’articles sur l’Australie. C’est vrai que le temps est passé très vite mais ce n’est pas que la vie sur la route et les Pokemons. Donc nous avons pensé faire un résumé de nos visites et même si ce n’est pas toujours dans des parcs nationaux, le titre convient plutôt car c’est là que nous avons passé le plus de temps. Nous avons un peu délaissé les villes.
Les parcs donc. Comme vous avez pu le constater si vous nous avez suivis grâce à la carte, nous en avons fait un certain nombre et les photos montrent bien la diversité entre ceux du Nord, de l’Ouest et du Sud.
Au Nord, on trouve les parcs de Kakadu et de Linchfield parmi les plus importants et je mettrais dans le lot pour la description ceux situés un peu plus au Sud-Ouest, Purnululu et Karijini. Leur exploration se fait en marchant de 2 à 10km à travers des gorges et cascades creusant leur chemin dans la pierre rouge-orangée. On trouve donc beaucoup de petits canyons on l’où descend pour y découvrir un ruisseau qui devient torrent durant le Wet, c’est-à-dire la saison humide. Le paysage change alors que le climat passe du chaud et sec au… très chaud et humide. La température nous a permis de nager facilement dans les piscines naturelles, sous les cascades dans une eau transparente avec des vues exceptionnelles !
La faune qu’on y trouve est assez similaire aux autres parcs australiens : kangourous partout bien sûr, lézards (du petit comme en Europe au beaucoup plus impressionnant…), serpents (bien que le seul qu’on ait vu était au Sud), rapaces, échidnés. Seuls les crocodiles sont présents aux Nord alors que les koalas sont au Sud, pour résumer un peu vulgairement. Une autre particularité que nous avons notée est que les aborigènes sont beaucoup plus impliqués dans la gestion des parcs au Nord et au Nord-Ouest du pays. Ils participent aux visites guidées expliquant leur mode de vie et leur histoire, surtout avant l’arrivée des colons. Car aujourd’hui peu d’entre eux sont intégrés dans la vie urbaine. La plupart vivent encore dans le bush en communion avec la Nature, comme si les années et la modernisation n’avaient pas touché ce peuple, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose…
Nous avons aimé ces parcs parce que : la météo était bonne (sec et 30-35°C), c’est l’image typique du pays que l’on imagine notamment avec la terre/poussière rouge qui colle partout et il y a moins de monde que dans le reste des parcs car… il faut marcher pour les explorer (même si beaucoup de points d’intérêts sont accessibles en voiture), et pour certains, il faut un 4X4 pour y accéder – ce que nous n’avions pas mais nous avons tenté pas mal de « gravel road » ou avons fait du « 4X4 stop » !
En gagnant la côté Ouest et le Sud, forcément, on se rapproche de l’océan. Le paysage et donc les parcs sont alors différents. Hélas, la météo n’était pas de notre côté à l’approche de la région du Ningaloo notamment. D’ordinaire, on y pratique la plongée, le snorkeling, la pêche et n’importe quelle autre activité de plage. C’est aussi dans ce parc qu’on aurait pu à coup de gros billets nager avec un requin baleine. La baie est appelée « la Petite Barrière de corail » et tente de rivaliser avec la Grande Barrière de corail située à l’Est…hum, la pluie et le brouillard ne nous ont pas permis de le vérifier. Un peu plus au Sud, Coral Bay s’éclaircit et Benjamin tente une sortie en palme et tuba pour découvrir enfin les coraux. Autant dire qu’après l’Indonésie, dans une eau à 16°C, sans soleil et sans combinaison, c’était aller-retour éclair ! 30 minutes passées dans l’eau mais pas vu de fonds exceptionnels…
Un peu plus au sud, à « Shark bay » (la baie des requins) sous quelques rayons de soleil furtifs nous avons pu participer au petit déj des dauphins (pas de requins à l’horizon) et nous promener sur des plages sans sable ! Et oui sur Shell Beach, des milliards de petits coquillages remplacent l’habituel sable fin.
Les parcs de l’Ouest ont également d’autres curiosités à découvrir : des dunes immenses, des falaises balayées et démolies par les vagues, des formations rocheuses étranges et des baies protégées aux eaux cristallines. C’est aussi dans ces parcs que l’on trouve de belles plages pour le surf. Bon, je (Benj pour préciser) m’y suis essayé dans les eaux chaudes d’Indonésie et ce n’était pas si facile. Alors rivaliser avec des mecs (et des nanas !) qui peuvent dompter des vagues énormes et pour qui ce sport est une religion, j’ai préféré passer mon tour. Mais on a fait des supers photos n’est-ce pas ?!
Au sud de l’Australie, les plages aux eaux tranquilles se font de plus en plus rares et laissent place à un océan plus sauvage. D’ailleurs au passage du Cape Leeuwin, à défaut d’avoir pu le visiter lors d’un trek (encore une fois à cause des caprices du ciel), nous avons changé d’Océan. Nous sommes passés du « Indian Ocean » au « Southern Ocean ». Ici, les falaises à perte de vue s’étendent jusqu’à Melbourne ou presque et au-delà. C’est d’ailleurs en passant l’immensité de la plaine du Nullabor (grossièrement entre Esperance et Ceduna et très grossièrement entre Perth et Adelaide), que nous avons pu observer des baleines par dizaine, et très proches de la côte. Un spectacle incroyable !!! De quoi rester plus de 2h au vent ! La suite est assez logique : sans avoir pu faire de trek sur la côte Ouest nous en avons trouvé un autre dans le Sud : la Great Ocean Walk, rivalisant pour les plus motivés avec la célèbre Great Ocean Road. Des paysages un peu similaires à ce que je viens de d’écrire mais vus d’un tout autre œil. C’est une autre petite histoire que nous décrirons dans un autre article. 

Pour finir, parce qu’il n’y a pas que la côte et les canyons, nous avons exploré d’autres parcs de l’Australie du Sud, remplis d’arbres immenses. Dans l’extrême Sud-Ouest du pays particulièrement, un parc est même dénommé La Vallée des Géants. La route qu’on a empruntée descend d’un seul coup en longs virages et les vallées de pâturages laissent place à une forêt d’eucalyptus géants. C’est l’arbre représentatif du pays mais il en existe beaucoup de variétés. Celui rencontré dans cette région est particulier par sa taille. Une photo de nous dans le tronc d’un arbre rend compte de la largeur. Il s’agit du Marri, l’espèce la plus grosse qui pousse seulement dans cette région du globe, du fait de la combinaison unique entre la composition du sol et du type de climat. La visite sous la pluie était tout de même inoubliable et nous avons pu grimper sur un de ces géants à l’aide de tiges en métal plantées dans son tronc et formant un escalier de fortune (accès libre et pas de filet…étrange pour l’Australie si penchée sur la sécurité). Un peu effrayant mais la vue sur la canopée à près de 60m était superbe.

On retrouvera plus tard et notamment sur la Great Ocean Walk d’autres forêts d’eucalyptus, parfois abritant les fameux koalas. Enfin nous avons marché dans les Flinders Ranges, un parc national situé en Australie Méridionale. Il s’agit d’une chaîne de montagne assez verte en cette période mais très chaude et sèche en été. Nous en avons donc profité pour explorer quelques monts et gravir le plus haut sommet de la chaîne, le Saint Marie’s Peak. Pas très haut (1171m) mais la randonnée en boucle faisait tout de même 21km. La vue du sommet permet d’apercevoir la partie centrale de l’Australie s’étendant à perte de vue avec notamment le grand lac salé (Lake Torenz).

Ces dernières aventures pédestres nous ont permis de nous entraîner pour nos randonnées Néo-Zélandaises à venir… !