Bip bip, bip bip, la montre sonne le réveil du matin. Il est l’heure, 5h45!

Le soleil va bientôt se lever. Le temps d’émerger de notre sommeil sur notre confortable matelas gonflable. Pchhhhh, dégonflage du lit puis pliage. Il est temps de s’habiller pour sortir dans la fraîcheur du matin. La faim se fait déjà sentir.
Le petit déjeuner est assez consistant : jus d’orange qui a refroidi toute la nuit sur le toit, tartine de pain au miel, chocolat et confiture. Quelques céréales, pendant que l’eau pour le café bout sur le réchaud. Un thermos nous permettra d’en mettre de côté pour la route. On range la voiture, repasse les sacs à dos de devant à derrière. Brossage de dent. Vérification des niveaux (de la voiture bien sûr).  C’est parti !

Les journées route, c’est environ 700 km. Ce n’est pas énorme sachant que la moyenne ne descend que très rarement en-dessous des 100km/h. Peu ou pas de relief, lignes droites. On prend tout de même le temps de faire de bons arrêts. Le paysage est peu changeant ce qui rend assez ennuyeux le trajet. Heureusement, nous sommes deux donc nous pouvons alterner.
Il y a toujours quelque chose à faire pour le co-pilote : vérifier sur la carte que c’est bien tout droit, planifier les prochains stops, lire, écrire, recharger l’électronique, enregistrer les photos, taper les articles… !! Parfois dormir, mais assez peu : nous avons trouvé le bon rythme.
Et puis il y a le système radio avec une clef USB et notre musique favorite !
Dehors les lignes blanches défilent. Quelque kangourous…morts au bord de la route, explosés par les road trains roulant aussi la nuit, ce que nous évitons à tout prix. Les road train sont ces fameux camions à rallonge qu'on dépasse parfois. Nous avons rencontré un chauffeur un matin sur une aire. Présentation de sa machine à 38 roues ! Lui fait environ 800 km par jour. Ces engins atteignent souvent les 1 000 000 de kilomètres ! La nôtre doit tenir ses 320 000 km… On repart.

Défilé du bush (végétation basse locale), de termitières géantes, parfois de baobabs, de vaches en bord de route, et cette terre rouge caractéristique, qui rend notre voiture toujours sale ! Et oui, car nous ne faisons pas toujours de la belle route goudronnée. Même sans 4X4, l’Australie c’est aussi beaucoup de « dirt road » ou « gravel road ». On les évite car cela ne fait pas du bien à notre maison sur roues mais c’est quand même une expérience. On y laissera quelques plumes.

On n’évite évidemment pas les pépins techniques ! Aucun souci mécanique donc pas de gros problème. Je touche la tête de Marjorie. Le principal souci a été électronique : batterie ne faisait plus contact et fusible défectueux. Un phare HS. Nous avons depuis ce matin un problème de fils qui se touchent dernière notre radio… En parlant de fils qui se touchent, il faut aussi se supporter ! Toute la journée dans la voiture à deux… je vous laisse imaginer. Il y a un peu de sang sur les fenêtres. C’est pas moi, c’est les moustiques ! Et oui car le soir venu, dans certains coins, c’est la bataille. La première nuit nous sert de leçon. 40 moustiques tués en une heure. Cela nous oblige à manger tôt avant le coucher du soleil (18h !) pour tout ranger dans la voiture, gonfler le matelas et faire la chasse ! Marjorie nous fabriquera des moustiquaires sur les fenêtres arrière. Heureusement, ce n’est pas tous les jours comme ça!

Avec la fraicheur du Sud, les soirées sont plus agréables. Nous pouvons descendre les chaises et la table du toit. Tout est bien ficelé sur la galerie, ou presque ! Nous avons tout de même perdu de bidons (vides) sans nous en rendre compte… Nous essayons de trouver des coins tranquilles en bord de route pour passer la nuit. Nous évitons le plus souvent les aires aménagées, souvent remplies. Nous préférons les parkings déserts, sinon les terrains vagues. Alors certes, ce n’est pas très glamour mais au moins, nous sommes pénards ! Une application existe ici pour renseigner toutes les aires de repos, quand c’est gratuit ou pas, les points d’eau…etc. Wiki Camps. Après réflexion (et surtout sans téléphone), on rejette l’option. Laissons place à l’imprévu !

Poursuite du rituel : cuisine, vaisselle, rangement, brossage de dents. Vous avez peut-être noté qu’une chose manquait à la liste. La douche ! Et oui, car les journées plage avec douche gratuite sont rares, les nuits en camping payant encore plus ! Pas de photos de moi en slip à partager (ou sur demande), donc j’explique : nous avons deux bidons de 10 litres. Un avec de l’eau potable, un autre pour la vaisselle et la douche. Il faut donc le maintenir en l’air et se laver sous le mince filet d’eau. C’est économique et hyper sexy sur le bord de la route ! Le soir nous profitons du temps qu’il nous reste pour enregistrer nos photos, lire, regarder un petit film ou une série (merci Capucine !). L’avantage d’avoir un ordinateur portable. Allez, on vous laisse, il est déjà 20h… ! Dodo!